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revue des marques numéro 61 - janvier 2008
 

Les responsabilités de Nestlé Waters

L'embouteillage de l'eau a pratiqué le développement durable bien avant l'essor de ce concept. La préservation des sources est un enjeu crucial pour ses opérateurs. Nestlé Waters a prolongé cette démarche, du prélèvement jusqu'au transport, en passant par le conditionnement.

Par Benoît Jullien (ICAAL)


Malgré son succès commercial, l'activité de l'eau embouteillée expose les industriels qui s'y adonnent à de virulentes critiques. Non seulement, ils dévoieraient une richesse naturelle avec des process industriels polluants et un marketing artificiel – n'est-ce pas là le principe de nombre d'activités économiques ? –, mais encore ils assécheraient les ressources en eau d'une planète qui souvent en manque cruellement. En réalité, 70 % de l'eau prélevée dans le monde sont le fait de l'agriculture et 20 % de l'industrie, en sorte que seulement 10 % de cette ressource sont utilisés pour le seul usage domestique. Au final, Nestlé Waters, leader mondial du secteur, et ses eaux1 représentent 0,0009 % de l'eau consommée sur la planète. Certes, contre toute apparence, l'eau est rare : 97,5 % du volume d'eau du globe terrestre ne peuvent être consommés en l'état puisque provenant des mers salées et plus des deux tiers du solde (2,5 %) sont difficilement exploitables, qu'il s'agisse par exemple de glaciers ou d'icebergs. L'homme et son environnement n'ont accès qu'à moins de 1 % du volume total d'eau présent sur la planète ! C'est pourquoi la gestion de l'eau est un enjeu majeur du développement durable. Par ses marques et sa place de leader sur le marché mondial de l'eau embouteillée, Nestlé Waters s'estime “conscient de ses responsabilités”.Quelles sont-elles ? Exemples pris chez Nestlé Waters France.


Afin de sensibiliser le public aux enjeux de l'eau, Nestlé Waters mène notamment des actions de mécénat,
comme ici avec Dessein d'eau, une exposition artistique présentée sur le Domaine national de Saint-Cloud

Protéger les sources

L'impluvium est la zone écologique protégée dans un large espace autour de la source
L'impluvium est la zone écologique protégée
dans un large espace autour de la source
Qu'il s'agisse d'eau minérale ou d'eau de source, la particularité du métier d'embouteilleur d'eau tient à une dépendance de la matière première encore plus forte que dans les autres secteurs alimentaires. Dès lors, la préservation de la ressource est une nécessité qui n'avait pas besoin du développement durable pour être conceptualisée. Cette préservation passe par trois grandes phases : sélectionner les ressources en eau dans des zones écologiquement préservées, protéger les installations de prélèvement et sauvegarder l'ensemble de la zone de captage, cette dernière – l'impluvium – pouvant s'étendre sur plusieurs milliers d'hectares. A ce titre, le centre d'embouteillage de Valvert, dans les Ardennes, a été implanté sur le versant opposé à l'impluvium, naturellement protégé par une forêt de 3 500 hectares. De son côté, Perrier a replanté des oliviers et des vignes à Vergèze, dans le Gard, afin d'en protéger les sols et sous-sols, d'autant qu'ils sont cultivés sans recours à des produits phytosanitaires, suivant les règles de l'agriculture biologique.

Prélever avec précision

Des équipements ont été mis en place pour que les quantités d'eau prélevées soient adaptées à la demande du site d'embouteillage et éviter les gaspillages : surveillance en continu des forages, débitmètres, sondes de niveau, manomètres, etc., sont là pour surveiller l'état de la nappe phréatique, tandis que les cuves de stockage interviennent pour gérer le débit au regard des capacités de production. En outre, l'eau utilisée pour le process industriel fait, elle aussi, l'objet d'une gestion rigoureuse : le rinçage des bouteilles a adopté progressivement un système à base d'air comprimé, les surremplissages sont évités grâce à des machines de contrôle automatique, le nettoyage des sites est confié à des entreprises spécialisées recourant à des matériels utilisant peu d'eau, voire pas d'eau du tout. En trois ans, Nestlé Waters France estime avoir réduit ainsi de 6,7 % la quantité d'eau nécessitée par son activité d'embouteillage.

Développer le PET

Autre point crucial du développement durable, l'emballage... Il s'agit de réduire le poids des bouteilles, de diminuer les quantités d'énergie nécessaires pour les fabriquer et de favoriser leur recyclage. Ainsi, Valvert fut dès 1992 la première marque d'eau minérale à adopter, en France,le fameux PET (polyéthylène téréphtalate), permettant une économie d'un tiers de matériau. Depuis, le PET a atteint un taux de recyclage de l'ordre de 50 %, ce taux devant se développer grâce aux progrès technologiques, en attendant qu'un jour le PET puisse être recyclé directement pour la fabrication des bouteilles, ce que la réglementation ne permet pas pour l'heure. Dans une démarche plus globale de réduction de sa consommation d'énergie, Nestlé Waters a par ailleurs profité du passage progressif au PET pour encourager ses fournisseurs à utiliser des résines présentant un taux de viscosité plus bas, générant une économie d'énergie de 5 %. De même, l'air comprimé utilisé lors du soufflage et du rinçage des bouteilles est désormais récupéré, générant une économie de l'ordre de 30 %.

Optimiser les process et le transport

L'optimisation industrielle encourage les économies d'énergie
L'optimisation industrielle encourage les
économies d'énergie
Par ailleurs, la maîtrise de la consommation d'électricité est d'autant plus encouragée dans les usines que sa réduction est souvent synonyme d'optimisation industrielle : la saturation des lignes d'embouteillage tend logiquement à diminuer l'énergie consommée par bouteille produite. Enfin, de nombreux efforts sont menés pour réduire les pollutions induites par l'activité industrielle, qu'il s'agisse du remplacement d'énergies fossiles comme le fuel par le gaz naturel ou le GPL, du traitement des eaux usées, de celui des déchets ou encore de la gestion des transports. Sur ce dernier chapitre, Nestlé Waters France développe une politique tarifaire spéciale pour inciter ses clients à préférer le réseau ferroviaire auquel la plupart de ses sites sont reliés. Déjà, plus de 50 % de ses produits sont ainsi expédiés, évitant le passage de 60 000 camions, soit une économie de 12 000 litres de gasoil. Sinon, le chargement des véhicules est optimisé et 60 % des clients sont livrés directement, sans étape logistique dans les dépôts de l'entreprise.

De la source à la bouteille

Il faut plusieurs années à l'eau de pluie pour s'infiltrer progressivement dans les roches, traversant des terrains divers qui lui conféreront sa composition propre. L'eau est ensuite captée suivant un cahier des charges rigoureux visant à préserver ses qualités d'origine. Elle rejoint, par des canalisations, le site d'embouteillage où elle sera stockée avant d'être répartie dans des cuves “tampons” alimentant les lignes de conditionnement. Issues de préformes étirées puis soufflées (à l'exception des bouteilles en verre), les bouteilles sont rincées, remplies et immédiatement bouchées de façon étanche. Un contrôle qualité automatique vérifie chaque bouteille, l'éjectant du circuit en cas de non-conformité. Les bouteilles sont étiquetées puis marquées de leur numéro de lot et de leur DLUO (date limite d'utilisation optimale). Elles sont ensuite regroupées en un pack entouré d'un film et recouvert d'une poignée. Les packs sont rassemblés suivant les besoins du client et disposés sur des palettes d'expédition.

De la source a la bouteille
De gauche à droite : remplissage, bouchage, étiquetage, mise en pack, palettisation, expédition train

Un plus nutritionnel

Reste une question récurrente, souvent opposée au secteur des eaux embouteillées, et liée un peu abusivement au développement durable. Qu'apportent ces produits au consommateur, en comparaison de l'eau de ville à laquelle il a facilement accès, dans les économies développées du moins ? La question n'est plus environnementale mais nutritionnelle : ici encore, l'eau est paradoxalement pionnière en la matière. Les premières réglementations remontent au XVIIe siècle et l'activité est désormais couverte tant par le Code de la santé publique en France que par le Codex Alimentarius au niveau mondial. L'eau minérale naturelle peut ainsi revendiquer des propriétés favorables à la santé, grâce à la stabilité de sa teneur en minéraux et en oligoéléments, d'autant que son origine souterraine l'exempte de tout risque de pollution, au même titre que l'eau de source.


Notes

1 - Les marques d'eaux distribuées par Nestlé Waters France sont : Vittel, Contrex, Hepar, Valvert, Nestlé Aquarel, Acqua Panna en eaux plates, Perrier, Quezac et San Pellegrino en eaux gazeuses, ainsi que Plancoët, Sainte Alix, Abatilles, Saint Lambert et Carola en eaux régionales.

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