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Revue des Marques - numéro 55 - Juillet 2006
 

Marques & alimentation

On le sait, notre pays n'en est pas à une contradiction près, mais celle-ci est de taille : au royaume de la gastronomie, la malbouffe serait-elle en passe de devenir reine ?

par Alain De Cordemoy



Alain De Cordemoy
Bien avant la mise en oeuvre du premier PNNS*, les industriels de l'agro-alimentaire, Bel, Danone, Nestlé, Unilever, pour ne citer qu'eux, avaient déjà pris conscience de l'importance de leur responsabilité en matière de nutrition. C'est ainsi qu'en 1974, ils fondèrent l'Institut Français pour la Nutrition avec deux éminentes personnalités scientifiques : les professeurs Bour et Trémolière. Le but clairement affiché de cet Institut était, et demeure, d'établir un dialogue entre industrie et recherche afin d'optimiser les connaissances pour en faire profiter au mieux les consommateurs. Ce qui fait dire à son vice-président, Philippe Deloffre : “L'industrie alimentaire peut se féliciter d'avoir joué un rôle d'initiatrice lors de la création de cet Institut voilà plus de 30 ans et s'honore de continuer à le soutenir dans ses missions, ses actions, et ses projets pour demain”.

Reste que les consommateurs, aussi bien informés soient-ils, demeurent les seuls maîtres de leur alimentation. C'est la raison pour laquelle nous avons souhaité comparer leurs pratiques dans différents pays. Un sondage exclusif réalisé pour la Revue des Marques par GMI** aux Etats-Unis, en France, en Italie, en Suède met en évidence des attitudes et des comportements assez différenciés, ce qui ne constitue pas vraiment une surprise. Parfois aussi des similitudes plus inattendues, notamment, un taux à peu près identique de consultation sur internet qui arrive en seconde position juste après la presse grand public.

Nos voisins italiens se distinguent assez largement des autres consommateurs, tant pour la lecture d'informations sur les emballages, la recherche d'informations nutritionnelles et mieux encore la mise en application de leurs connaissances : 83,5% déclarent faire attention à leur consommation de matière grasse et/ou de sucre contre 74,5% pour les autres pays. Les Français affichent également une saine curiosité mais sont moins enclins à la mettre en pratique, à peine 67% d'entre eux s'imposant les mêmes restrictions.

Notes

* Programme National Nutrition Santé
** Global Market Insight, INC
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