Pour une communication efficace & responsable

Il y a un peu plus d'un siècle, la sonnerie du téléphone commençait à grelotter dans les salons de quelques privilégiés qui durent attendre encore une quarantaine d'années avant de pouvoir écouter dans leur poste de TSF les informations du journal parlé, le plus souvent déjà parues dans les gazettes du matin, agrémentées de quelques réclames emphatiques.

Quel aïeul perspicace aurait pu imaginer le foisonnement de médias que ses jeunes descendants utilisent aujourd'hui comme s'ils existaient depuis toujours : textos, MSN, couriels, blogs...sans oublier la toile qui d'un clic nous transporte au bout dumonde ? Dans cette boulimie d'échanges, il devient de plus en plus difficile pour les marques de capter l'attention des consommateurs.

Hausser le ton peut paraître la solution la plus tentante mais engendre inévitablement une surenchère des investissements et une augmentation du brouhaha général, sans pour autant convaincre, au risque d'agacer un public à l'esprit critique et déchaîner les rires de certains garants autoproclamés des libertés publiques.

Internet semble la voie royale (+ 80 % d'investissements en 2004) mais n'est pour le moment qu'un chemin vicinal eu égard au public rencontré. Reste le bouche à oreille devenu, grâce à la fascination de l'anglicisme, le buzz marketing qui est certes un moyen de persuasion efficace, puisque émanant, apparemment, d'un cercle de connivences. Seul problème, pour être réellement opérationnel, il nécessite des moyens démesurés pour toucher un nombre conséquent de consommateurs.

Alors que faire ? Dominique Reiniche, présidente de l'Union des annonceurs, nous apporte un début de réponse en préconisant “ unemeilleure création publicitaire à la fois dans le fond et la forme... et un respect rigoureux des sensibilités de chacun”. Et toujours le talent, cela va sans dire.